La mort n’est pas le carnaval

Je raconte le sentiment que j’espère inspirer à celle que j’aime juste après qu’elle ait séché ses dernières larmes.
La culpabilité de survivre nous condamne à habiller nos sentiments.  Le fait-on vraiment pour ceux qui sont morts ou pour le jugement des survivants, comme une démonstration de celui qui a la plus grande douleur ?

Je veux déclarer dès à présent à ceux qui me survivront qu’ils pourront très vite m’oublier, je ne viendrai pas les hanter.
La mort est inéluctable (mon lieu commun du jour mais je ne suis pas sûr que tout le monde le sache) et même si en tant que cher disparu, je vous manquerai, il ne sera pas raisonnable de continuer à s’adresser à moi, je ne vous entendrai pas. Il ne servira à rien de me visiter,  je n’en aurai pas conscience. Il sera inutile de porter l’habit du deuil, je ne vous verrai plus.

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