Archives de catégorie : remix

Soleil d’hiver (Niagara)

Comme je l’avais expliqué au début des articles concernant cet album de reprises, c’est bien Sève qui a choisi les titres. Jusqu’à présent, ça ne s’est pas forcément vu mais cette fois, je pense que vous devinerez que ça n’était pas a priori ma tasse de thé. Mais l’exercice fût finalement plus intéressant et même agréable que ce que j’appréhendais. Pour cela, bien évidemment, j’ai essayé d’y mettre un maximum de ma patte. Et je n’y suis pas allé avec le dos de la cuiller (de ma tasse de thé).
Petit merci à mes trois avatars, Lucas, Eléa et Raphaël qui ont joué le jeu d’un featuring.

“Soleil d’hiver” est tirée de l’album “Quel enfer !” de Niagara sorti en 1988. Même si nous sommes ici dans la variété française des années 80, il faut bien reconnaître que Niagara était l’un des rares groupes de cette génération top 50 a avoir essayé de mettre du fond dans ses textes (comme peut être “L’affaire Louis Trio” par exemple).
“Soleil d’hiver” a donc une certaine profondeur (toute relative certes mais c’est tout de même à noter).

Bonne écoute

Lost (Noir Désir)

Là, c’est du très lourd.
Noir Désir est très certainement l’un des groupes qui m’a le plus marqué durant ma jeunesse. La révolte échevelée de ses textes et la violente liberté de sa musique m’ont procuré parmi mes plus intenses frissons musicaux. Avec des albums incontournables comme “Tostaky” ou “666.667 Club”, on pouvait se faire facilement une luxation des cervicales sans avoir forcément les cheveux longs et on améliorait considérablement son niveau de air-guitar. Et en plus, les textes étaient en français ! Une vraie poésie tourmentée et douloureuse qui était donnée sans calcul par Bertrand Cantat.
“Lost” est une chanson tirée du dernier album studio du groupe “Des visages des figures”avant le déchirement que nous connaissons tous. Pour l’anecdote, Romain Humeau, le leader du groupe Eiffel, est à la commande pour les arrangements de la dernière chanson de l’album.
Notre version est complètement revisitée car il n’était pas raisonnable de se frotter à un tel monument sans risquer le ridicule. J’ai pris le parti du contre-pied une fois de plus (et ce n’est pas fini, vous verrez).
Bonne écoute

Je ne t’aime pas (Vincent Baguian)

Petite légèreté que cette chanson de Vincent Baguian (Deezer). Il la chante parfois seul (album “Mes chants” de 2000) , parfois avec Zazie en live au Bataclan en 2003 et parfois avec Elodie Frégé en 2008 dans l’album “ce soir, c’est moi qui fait la fille”.
Je vous propose une nouvelle orchestration pour cette variante de Sève.
Bonne écoute

Reprise de publication de reprise : “Yalla”

Pendant que Sève se remettait de ses diverses angines, trachéites et autres maux hivernaux , j’ai peaufiné la réalisation des chansons. La reprise de l’enregistrement des voix a enfin pu se faire cette semaine. Les chansons restantes devraient donc bientôt pouvoir être toutes mixées et proposées à votre écoute.
Pour recommencer, nous vous proposons cette reprise d’une chanson très connue de Calogero de 2003 : Yalla.
Sève est toujours au choix des chansons de l’album mais c’est bien moi qui produis et choisis les arrangements. Pour ce remix, je me suis amusé à mettre une ambiance électro et vous remarquerez même un usage, discret mais assumé, du célébré auto-tune. IL s’agit en fait d’un correcteur automatique de justesse qui est très utilisé dans tous les studios. Il est normalement imperceptible sauf si on force le résultat. C’est devenu presque incontournable dans une certaine frange du R’nB, de l’electro et du Hip-Hop.
Côté texte, j’ai découvert que c’est une chanson en hommage à Soeur Emmanuelle… No comment.

Bonne écoute !

La mémoire neuve

Parmi tous les artistes français, certains parviennent à tracer leur route depuis des années (voire même des dizaines d’années) sans se plier au cirque médiatique. Ils remplissent des salles de concert (Hubert Félix Thiéfaine). Ils publient des albums splendides (Clarika). Je ne sais pas s’ils refusent vraiment la popularité mais leurs œuvres n’ont rien à envier à celles d’autres ni forcément meilleures, ni forcément moins bonnes.
Ce serait peut-être naïf de penser que la qualité d’une oeuvre se mesure de façon inversement proportionnelle à sa célébration par le plus grand nombre. Comme si quantité et qualité étaient incompatibles. Nous sommes tous des consommateurs avant tout.
Alors pourquoi aller chercher plus loin, plus profondément, plus caché, ce qui pourrait nous convenir ? A quoi bon passer du temps à découvrir quand ce qu’on nous met sous les yeux convient déjà à nos oreilles ? Comme pour un produit commercial standard, notre manque de curiosité ne nous prive pas forcément des bonnes choses mais il nous prive de l’occasion de choisir, de faire foisonner le bouillon culturel.
Nous n’avons plus l’excuse de nos parents qui n’avaient que quelques radios à écouter. Pour ma part, enfant de la FM, j’ai déjà moins de motifs d’être ignorant. Mais aujourd’hui, chaque chansons, chaque musique devrait avoir sa chance.
Et pourtant, ce qui aurait dû être le pouvoir rendu à l’initiative individuelle a été très vite repris en main par les mêmes intérêts qu’hier. C’est de nouveau la loi du massif qui domine, celle de la pensée unique ou au mieux alternative à deux positions (j’aime/j’aime pas). On like mais on ne donne un pouce que du bout du doigt. On met finalement toujours les oeuvres à l’index.

Bon, après cette longue intro, je vous propose une nouvelle reprise. C’est à Dominique A que nous nous frottons cette fois. Espérons que ce contact ne le ferait pas rougir.  Ce texte est, pour moi, l’un des plus beaux et des plus émouvants de la chanson française de ces 25 dernières années.