S’il est vrai que je sollicite régulièrement votre attention, il est aussi vrai que je n’arrive pas toujours à vous attirer à moi le temps suffisant pour que vous trouviez l’envie d’écouter et surtout de faire découvrir à d’autres ce que nous fabriquons dans notre petit studio loudéacien.
Cette chanson est pourtant de celles dont j’ai encore plus que pour les autres l’espoir qu’elle saura vous conquérir.
Toi l’abonné qui ne manque pas de m’apporter ton attention bienveillante, que puis-je te demander de plus ?
Toi, le périphérique sporadique, ami, famille, voisin, toi, tu peux en parler, la faire entendre dans tes soirées entre amis, la diffuser sur tes réseaux.
Toi, le lointain visiteur qui passe par là, combien de temps ça te prendrait d'”aimer” cette publication ?
Toi, l’errant qui tombe sur cette page par pur hasard, voire par malchance pour avoir mal rédiger ta requête, c’est l’occasion de constater qu’il fait peut être bien les choses et de repartir enrichit de cette découverte fortuite.
Hormis ces remarques préliminaires, de quoi parle cette chanson ? Zététique, fake news, des sujets que justement j’aborde fréquemment sur ces mêmes médias incriminés.
J’ai le sentiment que la parole des gens raisonnables et raisonnés dont je crois faire partie a de plus en plus de mal à se frayer un chemin vers les consciences. ça parle vite et fort. Mais sans précaution. Et mon esprit formaté à la pensée philosophique peine à ne pas s’échauffer, à ne pas arbitrer, à ne pas montrer les failles.
Donneur de leçons ? Peut-être. Mais comment laisser faire cette descente vers l’inculture, le relativisme du savoir, la domination du croire ? Je ne m’y résignerai sans doute jamais, du moins j’espère.
Et contrairement à ce que ça pourrait paraître, je ne suis pas pour imposer MA vision des choses. J’espère parvenir à faire prendre la pleine conscience de la méthode, celle qui multiplie les êtres pensants, actifs dans leurs opinions et non plus passifs, déversoirs sans fond d’approximation, de contre-vérités , du “je-l’ai-vu-donc-c’est-vrai”.
Pour paraphraser ces mots qui ont peut-être été écrit un jour sur les murs de Prague, je dirais “Descartes, réveille-toi, ils sont devenus fous”
Chris 2019
Ben vous êtes barrés, ça faisait longtemps que j’avais pas fumé un joint, demain je prend l’avion, j’espère que l’altitude…………………………..C’est quoi le texte ?
“C’est quoi le texte ?” ? C’est à dire ?
Problème de dépressurisation en vue ?
Voilà un projet ambitieux et somme tout assez gonflé que de vouloir promouvoir l’esprit critique et l’argumentation raisonnée et de mettre en garde contre la mystification par le biais d’une chanson, médium par excellence du divertissement léger et facile.
Tu me diras si tu as su séduire -et élargir- ton auditoire.
De mon côté, je me suis prêtée au jeu de l’écoute, ma curiosité piquée par ton texte de présentation qu’en l’occurrence je trouve très bien rédigé et qui explique clairement ton intention. Quant à la composition elle-même, elle me touche moins par son habillage sonore que par le style littéraire, que je trouve vraiment intéressant, avec des expressions efficaces. J’en ai retenu une qui me plaît bien : “Mes éléphants de cristal entrent dans ton magasin”. Il y a peut-être quelque chose à creuser de ce côté là, je veux dire de l’écriture, pour que ton expression puisse trouver un plus large écho, mais je ne saurais te dire comment, avec quel support (en théorie, c’est toi qui as la réponse!). En toute sincérité, je trouve qu’un format chanté de pratiquement 6 minutes dessert le texte et ce que tu as à nous dire. Pour l’auditeur moderne, c’est long long long, tu nous mets à l’épreuve et je pense que tu en perds certains en route. J’ai voulu faire découvrir ta composition à mes enfants, j’ai fait choux blanc : Iris m’a dit au bout d’une minute ne rien comprendre et est retournée à ses occupations et Arthur a décliné mon invitation à t’écouter, effrayé par la durée. Bon, mes tentatives de prosélytisme s’arrêteront là je pense, sachant que je ne traîne sur aucun réseau social et ne suis affiliée à pratiquement aucun compte des GAFA (mis à part Linkedin mais cette agora professionnelle est peu adaptée pour partager ses découvertes musicales).
Merci pour ce retour touffu.
Y’a t’il un media plus adapté qu’un autre à la propagation des idées ? A priori, on utilise plutôt les livres depuis bien longtemps. Les chaînes youtube balbutient quelques résultats.
Pour ma part, la démarche est plutôt inverse et il ne faut pas t’inquiéter de voir si peu de personnes s’intéresser au contenu. En définitive, je suis peut-être comme un pâtissier qui profiterait de la place sur la surface de son gâteau pour écrire une maxime. C’est plus au mangeur qu’au lecteur qu’il s’adresse a priori. Mais, sur un malentendu, l’un des gourmands pourrait peut-être s’intéresser aux mots. Toi, Daphné, je sais que tu t’intéresses plus aux mots qu’aux notes mais tu es une exception. La plupart de mon maigre public (quantité et non corpulence) est d’abord, voire uniquement, sensible à la musique. J’essaie donc de jeter mon message en bouteille dans la mer de mes mélodies. Dès lors qu’au moins 1 personne le trouve (et c’est le cas grâce à toi), c’est déjà une petite victoire.
De plus, j’aime beaucoup faire de la musique et c’est cette musique là que j’aime faire. Si je ne capitule pas sur l’importante du fond, je ne vais pas non plus me plier au diktat du format. Mais je trouve ça désolant qu’on me reproche souvent de faire des chansons trop longue, comme si on jugeait la valeur d’un titre à la durée qu’on va devoir y consacrer. Mais ce sont sûrement les mêmes qui choisissent leurs livres à l’épaisseur.
Je pourrais dire que je plaque mes textes fortuitement sur la musique que je fabrique. Aurais-je une plus grande écoute en y plaçant des textes insipides (c’est pas faux) ? Dans des chansons plus courtes ? Je ne crois pas. Ni plus, ni moins. Je saisis donc la moindre occasion de faire passer mes idées. Même si je ne m’attends pas à devenir le porte-étendard de la place zététicienne.
Si tu as une solution pour que mes textes soient découvert par un auditoire/lectorat plus enclin à s’y intéresser, je suis preneur.