J'ai dégoté cette basse Vantage au troc de l'Isle de Dijon en 1999. La première impression fût mitigée en raison de la grosse balafre sur l'instrument et surtout pour le prix qui n'était que de 290 francs (oui, c'était avant l'euro...). J'ai donc demandé s'il y avait un ampli pour essayer. Grosse surprise en découvrant qu'elle fonctionnait parfaitement, qu'elle était juste et même vraiment bonne. Je reste convaincu qu'il manquait un "1" devant le prix...
L'Aria pro II me procurait de bonnes sensations pour les solo mais je restais sur ma faim en ce qui concernait les parties rythmiques. Tout ne pouvant pas se jouer avec la folk, j'avais le pressentiment qu'une Telecaster saurait me satisfaire. En effet, ce que je voulais, c'était un son clair et très précis facile à maîtriser. Manche en palissandre bien sûr. Un petit test sur 4 modèles chez Custom Guitar Shop à Saint brieuc pour comparer une Fender, une autre Squier et une Oudenot. Mais conclusion ? Ne vaut-il pas mieux un bon mousseux qu'un mauvais champagne ?
L'Aria que m'avait confiée mon ami Adel en 1995 avait un très bon touché mais elle souffrait d'un défaut au niveau des micros. L'une des deux séries est HS. J'ai donc décidé de demander à l'équipe de Custom Guitar Shop de me proposer une solution. J'ai donc fait installer deux micros Seymour Duncan
J'avais acheté ma première guitare folk en 1985. Bien qu'elle ait résisté aux années, elle méritait bien une retraite. J'ai donc décidé en 2011 de me faire vraiment plaisir. Je suis allé visiter le magasin de guitares de Saint Brieuc considéré comme l'un des plus grands de France en raison du nombre de modèles proposés et parce qu'il est entièrement consacré à la guitare. Guy Oudenot m'a parlé de cette marque de Singapour qu'il faisait venir directement. Les guitares étaient fournies non sonorisées et j'ai fait installer un système B-Band sur les conseils de la boutique. Cette guitare est un régal à jouer, à voir et à entendre.
Eterna : Cette sous-marque de Yamaha a conçu cette guitare folk. Je l'ai acheté le 22 juillet 1985 au magasin Music'n Musique de Nevers pour la modique somme de 990 francs. C'est vrai qu'en 85, ça représentait un vraie somme et que j'avais cassé mon écureuil pour me l'offrir. Elle m'a tenu compagnie toute seule plus de 10 ans et je n'ai cessé de l'utiliser qu'en 2011. Elle est au repos désormais mais elle sonne toujours parfaitement juste...Elle porte donc bien son nom
Une occasion dans un troc m'a fait acheter ce banjo. Malheureusement, il est fretless, c'est à dire qu'il n'a pas de barrette, un peu comme le manche des violons. Quand je l'ai acheté, j'ai cru que je pourrais m'y faire mais ça s'avère plus ardu que prévu...Il est donc reparti comme il était venu. J'ai perdu quelques euros dans l'opération mais je préfère qu'il reparte vers quelqu'un qui en fera quelque chose.
Lorsque Adel est parti aux Etats-Unis en 1995 à la fin de ses études, il m'a confié cette guitare pour que je la lui garde. Je l'avais conseillé lors de son achat. A son retour en France, il m'a dit que je pouvais la conserver (? !) Merci et encore merci ! Bel instrument que je connaissais pour l'avoir découvert lors de mes premiers instants de musicien avec Tug en 1986, je savais que je faisais un bon deal.
Pas de chanson pour ce billet mais une présentation de mon dernier dada : les pédales d’effets.
J’ai longtemps négligé cet aspect de mon son car étant avant tout un musicien de studio, je me contentais de mes plug-ins VST très performants.
J’ai aussi plusieurs multi-effet : un ME-25 de Boss pour guitare électrique , un ToneWorks AX10A de Korg pour guitare acoustique et même l’UE300 d’Ibanez que m’a légué mon beau-frère). Même si ces racks d’effets pré-assemblés facilitent la vie du guitariste, ils n’offrent pas autant de souplesse qu’une chaîne d’effets indépendants et je ne pouvais pas véritablement gérer mes effets en direct.
Ma récente expérience de scène en groupe (une première depuis la très lointaine époque de “Texte Intégral”) a fini de me convaincre que m’équiper d’une façon plus sérieuse devenait indispensable.
Mais par quoi commencer ? Plonger sans conseil dans l’univers des pédales d’effets, c’est comme se retrouver devant le rayon des produits bio au supermarché : quoi choisir ? comment distinguer les vraies valeurs des gadgets ? les modèles incontournables des pâles copies ?
Il faut savoir 2 choses : au début, on y comprend rien. Ensuite, ça devient une obsession !
Grâce aux conseils précieux d’autres musiciens (merci surtout Steven), j’ai commencé ma quête (probablement sans fin) du pedalboard ultime.
Voici où j’en suis en ce mois d’août 2018. Je choisis de présenter ma composition actuelle dans l’ordre logique des effets.
Pour faire simple, il faut imaginer le chemin que fait le signal depuis la guitare jusqu’au haut-parleur.
Sans effet, il y a donc d’abord la guitare, un pré-amplificateur, un amplificateur de puissance et enfin le baffle.
On peut intercaler des pédales d’effet tout le long de cette chaîne. Souvent, ce qu’on appelle un ampli guitare est en fait un combo. C’est à dire un bloc regroupant pré-ampli, ampli de puissance et enceinte. Alors, comment insérer les effets quand on a un combo (comme moi) ? Pour ça, il faut utiliser ce qu’on appelle une boucle d’effets (Tous les combo n’en sont pas équipés). Il s’agit d’une entrée et d’une sortie sur le combo qui permettent de positionner certains effets entre le pré-ampli et l’ampli de puissance. Les effets qu’on insère là ne sont donc pas impactés par les réglages qu’on pourrait modifier sur le pré-ampli (équalisation, boost, gain…) en entrée mais en sortie.
Voici un exemple de chaîne d’effet. L’ordre des effets est important puisque chaque effet influe sur le suivant :
Par contre, dans cet exemple, on ne voit pas comment utiliser la boucle d’effets. En général, les effets dits “de modulation” (phaser, flanger, chorus, tremolo …) sont ceux qu’on ira placer dans la boucle d’effet. Le looper est à placer à la toute fin de la boucle d’effets. Ainsi, il récupérera tout le son créé le long de la chaîne mais ne sera pas impacté par l’enclenchement d’un effet en amont quand la boucle enregistrée sera jouée.
Après ce long préambule un peu technique, voici ma configuration actuelle (pour ceux voire celui ou celle que je n’ai pas encore perdu-e-s) :
1ère place : accordeur
Mon premier passage sur scène s’est résumé à une panique totale quand je me suis rendu compte que mon accordeur de manche (petit boîtier accroché à la tête de ma guitare) était complètement inefficace dans l’environnement bruyant d’un live. Impossible de m’isoler sans quitter la scène et donc interrompre mon jeu. J’ai donc dû me résigner à identifier la corde désaccordée et à éviter de trop la faire sonner jusqu’à la fin de la chanson. Grosse panique ! A la suite de cette mésaventure, j’ai opter par un accordeur pédale qui permet de s’accorder en toute discrétion. J’ai opter pour le Baby Tuner de Mooer. C’est une pédale au format mini, sans pile. Il faut donc une alimentation. Le switch (le bouton du dessus) permet de couper le son et donc de s’accorder sans que tout le monde en profite. Il existe toute une gamme d’accordeur. Celui-ci est selon moi un bon compromis. J’aurais aimé le Polytune de TC Electronic qui permet de vérifier l’accordage des 6 cordes en même temps mais le prix ne se justifiait pas pour l’usage que j’en ai.
2ème place : Ouah ! wha wha Un effet reconnaissable entre tous
Là encore, s’agissant d’un effet que j’utilise occasionnellement, je voulais quelque chose de simple mais de solide et durable. J’ai opté pour la classic Wah de Morley
3ème place : Overdrive
Là, c’est plus subtil. Cet effet n’est pas simple à décrire. Il s’agit (de ce que j’ai compris) d’imiter le grain d’un ampli à lampe. En tout cas, ça donne un son plus ample et plus blues.
J’ai opté pour la version mini de la pédale overdrive de référence la TS 808, la TS mini de Ibanez . Elle vaut 3 fois moins cher que sa grande sœur.
4ème place : Equalizer
Pour sculpter le son, pour obtenir un gain de puissance pour certains passages (solos par exemple). J’ai trouvé une GE-7 de Boss dans un cash de Bourges
Là s’arrête la chaîne en amont du pré-ampli. Le son sort de la GE-7 et va dans l’input du combo. Il parcourt les options de réglage du pré-ampli (option clean ou lead sur mon Hughes & Kettner Bonde Edition). Là intervient la possibilité d’utiliser un foot switch pour pouvoir basculer du son clair au son saturé de l’ampli. Le son poursuit sa route dans EQ (réglage 3 bandes) passe par la reverb de l’ampli.
La boucle d’effet entre en jeu à cet endroit. Il faut donc sortir un jack par le line out. Il porte parfois un autre nom : “send”. Le son continue alors son chemin vers la prochaine pédale.
5ème place : phaser
J’ai cette pédale depuis de nombreuses années. Là encore, c’est un effet que je n’utilise que très peu. Celle que je possède est une PH-2 de Boss
6ème place : Tremolo
Là, c’est un effet que je me suis acheté récemment. C’est un son très particulier mais très répandu. Vous le reconnaîtrez en l’écoutant. J’ai opter pour la Choka de TC Electronic après avoir regardé une vidéo sur audiofanzine. Prix imbattable et son impeccable.
7ème et 8ème places : Looper et son foot switch
Pour jouer en configuration restreinte, une pédale de loops est vraiment utile.
On peut enregistrer une rythmique en direct et jouer ensuite un solo sur la partie qui vient d’être enregistrée. On peut aussi préparer des boucles et s’en servir comme accompagnement, tout ça étant pilotable au pied.
Mon modèle est une RC3 de Boss avec un foot switch FS-5U qui permet de bénéficier de plus d’option sur la RC-3. Il m’en faudrait même 2.
A ce stade, le son repart vers le line in de l’ampli (aussi appelé retour ou return). Il part vers l’ampli de puissance et sort par l’enceinte.
Il ne me reste plus qu’à évoquer 3 aspects pratiques de ce type d’installation : le câblage, l’organisation et l’alimentation.
Pour le câblage, il faut prévoir 1 jack entre chaque pédale + 1 guitare ->1ère pédale + 1 dernière pédale->pré-ampli + 2 pour l’aller retour boucle d’effet + celui du foot switch du RC-3. Dans ma configuration, ça en fait quand même 10 ! Il ne faut malgré tout pas lésiner sur la qualité.
Pour l’organisation, j’ai opté pour un pedalboard . Le mien est très grand car je n’ai pas l’intention de m’arrêter-là. Il me manque au minimum une bonne pédale de delay et un bon chorus.
Pour l’alimentation, soit vous avez un stock inépuisable de piles 9 volts, soit vous achetez à chaque fois un transformateur pour chaque modèle, sachant que les formats de mini pédales n’ont pas d’emplacement pour la pile. J’ai choisi de m’équiper d’un boîtier d’alimentation. J’ai choisi le harley benton powerplant junior car il n’est pas trop cher (33 euros en 2018) et il est très bien isolé. J’évite ainsi les ronflements parasites. J’en ai 2 car les 5 sorties ne me suffisent plus. Il est fourni avec un câble Y qui permet d’alimenter une pédale qui aurait besoin de plus d’intensité.
Voilà, j’en ai fini avec cette longue digression technique qui aura peut-être intéressé certains d’entre vous 🙄