“Aleph” a été longtemps le pseudonyme que j’utilisais pour mon activité de musicien.
L’origine de ce choix remonte à mes études de philosophie. Roland Quilliot nous avait fait découvrir un recueil de nouvelles Jorge Luis Borges, un auteur argentin. Son oeuvre n’est pas tout à fait ce qu’on pourrait qualifier de easy-listening. Je veux dire par là que cette littérature ne donne du plaisir que si on s’y immerge complètement. Borges est considéré comme un poète mais c’est surtout l’imprégnation métaphysique de son oeuvre qui m’a parlé.
Dans le recueil qui s’appelle donc “L’Aleph”, on trouve plusieurs contes dont la nouvelle éponyme qui m’a inspiré la chanson.
Il m’est si difficile d’expliquer ce que représente ce texte pour moi que je ne vois pas vraiment d’autre solution que de nouveau vous inviter à en lire l’extrait que je partage, en espérant qu’il vous donnera envie de lire le reste.
Le sens de ma chanson tourne lui autour d’une évocation du vertige que me donne le texte de Borges. J’aime la disproportion, les oxymores et le va-et-vient entre deux infinis qu’il propose . J’ai donc eu envie (besoin) de continuer cet inventaire de contradictions assumées. Je trouve certaines similitudes avec l’écriture foisonnante d’un autre de mes auteurs favoris, Umberto Eco.