L’élaboration d’une chanson comme “Le journal d’un corps” part toujours d’une composition simple. Le plus dur est souvent de s’affranchir de la version de départ, la version d’écriture de la mélodie.
Je compose quasiment toutes mes chansons à la guitare acoustique. Comme c’est l’instrument que je maîtrise le moins mal, l’inspiration y est la plus spontanée. Les idées arrivent presque par les doigts sans passer par un état conscient (me semble-t-il). C’est avant tout l’envie et l’émotion qui vont m’amener à construire une suite d’accord pour finir par créer un titre avec intro/couplet/refrain/pont/couplet/refrain/couplet/fin (dans une forme classique de la chanson). Ensuite, vient le calage du texte sur la mélodie. Ou plus précisément l’écriture d’une mélodie grâce à un texte. C’est même souvent la structure et le rythme d’un texte qui vont orienter la mélodie.
En définitive, lorsque la chanson change d’instrument et que l’arrangement prend forme, je m’éloigne de la forme originale de la chanson. J’aurais pu rester dans un registre plus basique et conserver la forme initiale de la chanson avec une construction guitare/voix comme je le faisais le plus souvent pour mes premiers enregistrements mais je prends beaucoup de plaisir à réinventer la musique dans une autre configuration.
Pour “Le journal d’un corps”, c’est un arpège piano électrique bouclé sur les premières mesures. Je voulais une introduction dépouillée. La batterie, la basse et surtout les cors viennent ensuite donner de l’ampleur. Le piano reste toujours présent. Il reste la colonne vertébrale de la chanson.
Du coup, j’ai envie de vous faire découvrir la version originale de la chanson, celle que je joue parfois en live quand on me demande de jouer mes morceaux à la guitare.
Voici donc “Le journal d’un corps” version bonus Guitare folk/chant, c’est tout :
J’attends vos retours